Idéal : La Restauration |
Le pavois a été découpé. Des gabarits vont être réalisés pour refaire toutes les pièces de "l'enramada", c'est à dire la charpente.
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Autre vue du pont, depuis l'extérieur, les dégâts ne semblent pas trop importants. |
Cette vue de l'intérieur montre bien les dégâts de l'incendie: le mât calciné a été coupé, le réservoir de gas-oil est intact, preuve de sa non-participation au désastre... |
Autre vue de l'intérieur, toute la coque est ainsi calcinée à l'intérieur, 90% du navire est à refaire.
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L’hiver dernier un travail préparatoire d’approvisionnement des bois a été fait.
Avec Yves Bernadou (sur la photo), nous avons parcouru le Vallespir afin de choisir les Alzines ayant la courbure nécessaire. Après la coupe « à la bonne lune », ces bois ont été transformés en plateaux de 8cm d’épaisseur par la scie mobile de Sébastien Frerot et transportées au séchoir solaire de Saillagouse, tenu par la Chambre des Métiers. (photo prise en février 2002) |
Nous avons eu la visite le 15 novembre de S. VILLEVIEILLE, chargé de mission par la D.R.A.C. et le Conseil Général afin de réaliser l’inventaire du patrimoine maritime Catalan. (sur la photo de g à d :S. Villevieille et Y. Bernadou, le charpentier de marine). C’est une marque d’intérêt qui nous a beaucoup touché. |
Visite au MUSEU MARITIM de Barcelona:
Le 25 novembre 2002, nous avons été reçu au Musée maritime de Barcelone par Enric, l’un des conservateurs, ainsi que par le charpentier du Musée. Le but de la visite était de voir le « JEAN et MARIE » un sardinal fabriqué par Bonafos à Banyuls sur mer en 1906, soit 2 ans avant IDÉAL. … Apparemment seuls ces deux bateaux , construits par ce charpentier, sont parvenus jusqu’à nous. L’intérêt est considérable. Enric nous donne les badges nécessaires et prévient le personnel du Musée, on a carte blanche.
Le charpentier me raconte que c’est par hasard qu’ils ont ce bateau. Clovis Aloujes de Collioure, à qui on doit la survie de ces bateaux, les a appelé dans les années 70, pour leur demander s’ils ne voulaient pas récupérer un bateau en bon état avant qu’il ne soit brûlé… il fallait faire vite… En pénétrant dans le magnifique bâtiment (les anciens arsenaux) l’émotion nous submerge, « JEAN et MARIE » est comme dans une cathédrale… |
Étude des détails:
Nous procédons à une étude poussée des détails et à des prises de mesure : « Jean et Marie » est légèrement plus petite. Elle a été restaurée sur la base de l’année de sa construction (1906) : à l’époque pas de moteurs, les barques sont tirées par l’arrière sur la plage. Pour nous il s’agit de fixer la date de référence de la restauration : IDÉAL a été modifié en 1930, 1948, 1975, 1995… au moins ! Se priver de moteur est tentant, un vrai voilier... On pourrait ainsi prendre 1908… Mon cœur s’emballe… |
Forme de l'arrière:
Bernadou me fait revenir sur terre : la plupart des ports refusent les entrées-sorties à la voile, et puis la sécurité du navire est plus aléatoire. Il a raison, comme souvent. Nous choisirons donc l’année 1930 : les premiers moteurs apparaissent, l’avant est toujours celui d’un voilier, l’arrière très arrondi est légèrement modifié pour la cage d’hélice.
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La SANTA ESPINA:
En sortant nous nous arrêtons devant la maquette de la Santa Espina. L’original a été la propriété de Clovis Aloujes. Sans Clovis il n’y aurait plus de barques catalanes. Dans les années 70, alors qu’on brûlait les dernières, il a eu l’idée et le courage d’en sauver quelques unes. A Collioure il a réussi à remonter un noyau, et surtout à reprendre la tradition orale de la navigation à la voile latine. Sans lui ce savoir se serait éteint avec les derniers marins, on lui doit beaucoup. |
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