Le 22 avril 2004

« Medis » et  « estemeneras » sont achevées

Enfin nous pouvons respirer, la coque est désormais hors de danger : le travail des « medis » (varangues) et « estemeneras » (membrures) étant achevé, la « cinta » (ceinture) et  le « contubal » (serre bauquière) ont pu être mis en place, assurant une certaine rigidité à la coque. Elle se trouve ainsi hors de danger de se briser. Au fil du temps le bois brûlé ou simplement léché par les flammes partait en poussière et nous avons craint un moment que la coque ne se disloque.

 

 

 

 

Les « Buzardas » de proue et de poupe sont en place.

Boulonnée au travers du « contubal » (le serre bauquière) de l’asta (la fourche) et de la « cinta » (ceinture), de part et d’autre, et au travers de la « contrarroda » et de la « roda », la « Buzarda » est cette pièce arrondie qui assure la liaison de ces différentes pièces et la solidité de la « proa » (l’étrave) et de la « popa » (la poupe). La mise en place des « buzardas » marque la fin du travail de charpente sur les « médis » (varangues) et les « estemeneras » (membrures).

 

La « popa »

Sur cette vue on visualise bien le montage de la  « popa » (poupe). Au dessus de la « cinta »  qui vient mourir sur la « contraroda » on voit bien la « defensa », en vert, pièce de renfort et de protection qui ceinture le bateau de la poupe à la proue, en assurant protection et robustesse. Cette pièce est assez typique des « sardinals » de catalogne nord.

 

Détail de construction

A droite la « defensa », au centre le haut des « estemeneras », à gauche le « contubal » et une vue de la pièce de renfort qui recevra les « baos d’arborar » (l’étambrai) sur lequel viendra s’appuyer le mat incliné de 17° vers l’avant du bateau.

 

 

Le 20 mai 2004 : le travail du pont a commencé:

Le « bao d’arborar » (étambrai) est une pièce maîtresse sur laquelle vient s’appuyer le mat. Constituée de trois « baos » (barreaux) en chêne boulonnés entre eux et solidement fixés sur la « défensa » et le « contubal », elle assure la solidité de la coque.

Sur cette vue, prise de l’avant vers l’arrière, on distingue parfaitement le travail de charpente. Les deux premiers « baos » ont été mis en place. À partir du deuxième, vers l’avant, s’ouvrira un premier panneau de pont qui donnera accès à la cale avant.

   

Le 28  juin 2004: Le barrotage du pont est refait jusqu’à la poupe. 

On remarque l’ouverture du pont. Le trou d’homme entre l’ouverture de cale et la poupe n’est pas encore matérialisé.

 

La nymphe se transforme en chrysalide…

Sur cette vue l’élégance de ces navires de pêche est évidente. Le chantier BONAFOS était réputé pour l’excellence de ses fabrications : elles alliaient performance, robustesse et beauté, parfaite illustration de la maxime « Un bon bateau est d’abord un beau bateau ». Sur cette vue on remarque l’important "bouge" du pont matérialisé par la courbe importante du barrot de pont.

 

 La Trobada du 5 Juillet 2004.

 

Ce 5 juillet avait lieu à Port-Argelès une Trobada (rencontre) de Voiles Latines organisée par l’association « Els amics de la barca Notre Dame de Consolation ». De nombreux équipages étaient présents et nous avons assisté à la bénédiction d’une « Bête d’Etang » restaurée par le Conseil Général des P.O. Première étape du futur atelier de restauration prévu à Paulilles.

 

 

Un tee-shirt au Président !

A cette occasion, un tee-shirt de l’association « Sauvons Idéal » a été remis à Christian Bourquin, président du Conseil Général, en remerciement du soutient apporté par cette institution à la restauration d’Idéal.

 

 

Le 20 octobre : le Marsouin d’étrave est démonté.

C’est avec surprise que nous découvrons qu’un Marsouin d’étrave existe sur ces navires. Apparemment très fréquente dans les Sardinals construits en Catalogne du Nord, cette pièce assure une très bonne liaison entre la Quille et le Plastron ou Contr’étrâve. Yves Bernadou tient la pièce démontée, on y remarque le décrochement des varangues.

Le Nouveau Marsouin en place.

On voit sur cette photo l’emplacement du nouveau Marsouin. Cette pièce participe à la solidité de l’étrave et lui permet de résister aux fortes contraintes subies lorsque les Sardinals sont tirés à terre sur des Pals (pièces en bois qui permettent de faire glisser le bateau sur la plage).

Un visiteur atypique !

Ce 20 octobre nous avons eu la visite de Vicenç GIRODEAU (le fils d’Isabelle et de Gildas, le frère de Julien, le petit fils de Pierre, Odette, Jacques et Jacqueline, le neveu de Véronique…), bref, très attentif aux détails de construction il a longuement questionné Yves Bernadou le Charpentier de Marine (areuh, tita, bombé ?) et a fini par un Bayo sonore et exclamatif (c’est ainsi qu’il dit bateau… je présume) qui nous a tous rassuré : ça ressemble à un bateau !

 

 

 Le 29 octobre l’Enramada est presque terminée.

Le travail de charpente est proche de la fin. Cette phase complexe faite de démontage et de remontage s’achève donc. Toutes les membrures, les barrots, les varangues sont en place ainsi que les pièces de montage comme les plastrons, étraves et autres marsouins.

Une vue de l’intérieur:

Sur cette vue étonnante on remarque que la Paramola (la Carlingue) a été démontée (grande pièce de bois posée sur les varangues afin de les consolider et boulonnée au travers de la quille)

Vue depuis l’arrière

Encore cette ligne élégante et légère. Les Sardinals sont vraiment de magnifiques voiliers, surtout ceux du chantier Bonafos. Le Bordage,  troisième phase de restauration qui fait suite à la préparation et l’apprivoisement des essences puis à l’Enramada, va bientôt commencer.

 

 

22 novembre, coup de théâtre !  

La gendarmerie de Port-Vendres a interpellé les auteurs de l’incendie d’Idéal ! Deux jeunes gens désœuvrés et à la dérive qui ont reconnu avoir incendié le Sardinal par jeu… C’est grâce au travail obstiné d’un homme de principes, le Gendarme CATHALA. A un mois de la retraite, en congé de récupération, il a tenu à boucler cette triste affaire, « pour finir avec l’impression d’avoir été utile…» comme il le dit lui-même.  Chapeau bas Monsieur CATHALA… C’est un poids immense qu’on m’enlève des épaules.  

 

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